Grandes tendances de mobilité quotidienne

Le taux de mobilité

Le taux de mobilité est le nombre moyen de déplacements quotidiens réalisés par une personne. Il peut se calculer en prenant en compte soit la totalité des individus, soit en excluant les immobiles (c'est-à-dire les personnes n'ayant réalisé aucun déplacement la veille du recueil de données).

Les premières analyses générales montrent qu’il existe des différences de mobilité en fonction de l’origine géographique des enquêtés. Les touristes français se déplacent plus fréquemment, à l’inverse des ressortissants étrangers qui sont plus du tiers à déclarer n’avoir réalisé aucun déplacement. 

2,74 déplacements/jour/personne en Corse lors de la période estivale

Une éventuelle barrière linguistique est susceptible d’avoir provoqué des déplacements non-déclarés. Si ce phénomène est extrêmement complexe à évaluer, il apparaît peu influent sur le recueil étant donné le bon taux de réponses enregistré durant l’enquête, mais aussi avec la part significative de répondants étrangers dans l’échantillon final.

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Dans l'EDVM, le taux de mobilité pour un Corse de 3.77 déplacements/jour/personne. L'enquête présentielle estivale donne pour un résident Corse un taux de 2.5. Cette différence ne peut s'expliquer à elle seule par un biais méthodologique lié aux enquêtes. Si à partit du questionnaire, il n'est pas possible de savoir si le résident enquêté est en activité (travail, école...)Il est vraisemblable que compte-tenu du type de site d'enquête (site à caractère touristique), le résident interrogé soit aussi en congés.

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Chez les résidents corses aussi, le taux d’immobilité reste supérieur à la moyenne et se combine avec une propension à n’effectuer que deux déplacements dans la journée et donc une seule activité (achats, travail, loisirs etc.) dans plus du tiers des cas (34%). Ceci est largement au-dessus des non-résidents (seuls 26% pour les touristes français et 17.9 pour les étrangers d’entre eux ne font que deux déplacements) qui à l’inverse réalisent plus de 4 déplacements pour plus d’un tiers des individus.

Taux de mobilité selon les grands secteurs d'enquête.

La figure suivante donne le taux de mobilité selon les grands secteurs d'enquête.

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Cette observation par secteur d’enquête met en évidence un déséquilibre territorial sur le secteur Bastia/Plaine Orientale. Ce constat est relativement complexe à expliquer. Bien que la légère surreprésentation des touristes étrangers soit un début de piste explicative, elle ne suffit pas pour autant à justifier de tels écarts. Une autre piste à envisager est l’offre d’activités et d’infrastructures de loisirs avec logement (campings, villages vacances) qui est peut-être plus importante sur ce secteur, impliquant moins de déplacements pour les touristes qui y résident.

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Ce constat de déséquilibre dans le secteur de Bastia/Plaine orientale est commun à tous les types d’enquêtés (résidents corses ou non) et montre un déficit important d’individus ayant réalisé plus de 5 déplacements et une part d’immobiles plus importante.

Taux de mobilité selon le type de résidence

La figure suivante donne le taux de mobilité selon le type de résidence. En effet, l’offre d’activités et d’infrastructures de loisirs de certains types d'hébergement (campings, villages vacances) pourrait expliquer une certaine sédentarisation des touristes. 

Chargement de EPE : Taux de mobilité en fonction du type de résidence...

La figure suivante donne le nombre déplacement par personne en fonction du type d'hébergement pour les touristes.

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Taux de mobilité selon la période d'enquête

La figure suivante donne le taux de mobilité selon la période. Pour rappel, les 6 périodes d’enquêtes sont considérées :  

  • La période 1 du 15 au 29 juin inclus (2 semaines),
  • La période 2 du 30 juin au 13 juillet et du 21 juillet au 3 août inclus (4 semaines),
  • La période 3 du 4 août au 10 août et du 18 août au 31 août inclus (3 semaines),
  • La période 4 du 1er septembre au 15 septembre inclus (2 semaines),
  • La période 5 du 14 juillet au 20 juillet inclus (1 semaine),
  • La période 6 du 11 août au 17 août inclus (1 semaine),

L’analyse de la mobilité par période montre une certaine homogénéité des pratiques durant les premières semaines estivales. Les pratiques de fin juin et de juillet (hors semaine du 14) sont assez similaires (période 1 et 2) avec notamment une immobilité inférieure à 25%. Ceci peut traduire une continuité avec la période de plein fonctionnement qui s’achève généralement début juillet (fermeture des écoles).

Chargement de EPE : Taux de mobilité en fonction des périodes d'enquête...

La figure suivante donne le taux de mobilité des résidents Corse et touriste en fonction des périodes d'enquête.

Chargement de EPE : Taux de mobilité en fonction des périodes d'enquête (détail)...

De la même façon, les comportements observés début septembre (période 4) tendent à afficher les mêmes caractéristiques, avec une immobilité déclarée légèrement supérieure mais une tendance à enchaîner plusieurs déplacements nettement plus importante (plus de 4 déplacements).

Chargement de EPE : Nombre de personnes qui se sont déplacées selon le nombre de déplacements en fonction des périodes d'enquête...

Les pratiques durant le mois d’août (périodes 3 et 6) sont sensiblement les mêmes y compris durant la semaine du 15 août avec une mobilité moyenne et un taux d’immobiles proche de la moyenne.

Enfin, la semaine du 14 juillet (période 5) affiche des caractéristiques uniques avec une immobilité nettement supérieure à la moyenne et peu de personnes effectuant seulement deux déplacements. Il s’agit donc de la période affichant des caractéristiques différentes du reste du mois avec un « effet férié » pourtant limité en 2018 étant donné que le 14 juillet était un samedi. En parallèle, aucune information d’ordre climatique ou évènementiel n’a potentiellement pu influencer la mobilité durant cette période.

 

Taux de mobilité selon le type de jour

La répartition par jour de semaine vient invalider l’hypothèse selon laquelle la prise en compte des déplacements du wee-kend viendrait faire chuter la mobilité moyenne, à l’image de ce que l’on observe pour les enquêtes déplacements en période de plein fonctionnement. Il apparaît au contraire que celle-ci est tout à fait équivalente à celle de la semaine. Ce point très important vient confirmer l’idée qu’une offre de transport en période estivale doit s’affranchir de la distinction semaine/week-end étant donné la propension des populations à se déplacer

Chargement de EPE : Taux de mobilité en fonction du type de jours...

Chargement de EPE : Nombre de personnes qui se sont déplacées selon le nombre de déplacements en fonction du type de jours...

En considérant le profil des enquêtés, de nettes différences se dessinent. Il apparaît clairement que les touristes français ont des comportements homogènes semaine/weekend, à l’inverse des résidents corses et des ressortissants étrangers qui eux affichent une immobilité nettement plus marquée le week-end.

En termes de mobilité moyenne, les résidents Corses adoptent des comportements proches de ce qui est observable en période hivernale, du moins en moyenne, avec néanmoins une mobilité plus importante le week-end l’été.  

Ces résultats viennent cependant conforter l’idée d’un impact majeur de la population touristique en période estivale sur les conditions de mobilité le week-end. Les profils comportementaux des touristes français en sont le parfait exemple.

Taux de mobilité selon l'âge

La figure suivante donne le taux de mobilité selon la classe d'âge.

Chargement de EPE : Taux de mobilité en fonction de la classe d'âge...

Dans l'EDVM, la classe d'âge la plus mobile est la classe "25 - 49 ans" avec 4.4 déplacements par jour et par personne. Les "18-24ans" n'arrivaient qu'en seconde position avec 3.9 déplacements par jour et par personne.