Comment se déplacent t-elles ?

Comment se déplacent les personnes en Corse en période estivales ?

Les données de mobilité recueillies lors de l’Enquête Présentielle Estivale Corse 2018 suivent le même modèle que les autres enquêtes mobilité certifiées Cerema. L’individu est interrogé sur ses déplacements de la veille réalisés de 5h à 5h, soit une période de 24 heures.

Ce point est capital pour les enquêtes présentielles dans la mesure où les jours d’enquête, les individus se sont forcément déplacés vu qu’on les interroge sur le domaine public. Le fait de s’astreindre à cette méthodologie permet également des comparaisons avec des recueils analogues (Enquêtes Standard Cerema type EMD, EDVM, EDGT etc.).

La mobilité recueillie dans les questionnaires « complets » traduit aussi bien la mobilité des résidents corses que celle des touristes. Alors que nous laissions jusqu’à présent de côté les résidents pour se concentrer sur la population touristique fréquentant la Corse, nous allons désormais réintégrer à nos analyses les résidents corses interrogés durant l’enquête.

Il est important de préciser que l’ensemble des déplacements déclarés par les enquêtés reposent sur une définition précise faite par le Cerema de ce qu’est un déplacement. Les données recueillies restent faites sur une base déclarative par les personnes enquêtées, entraînant toutes les précautions d’usage pour ce type de recueil.

L’usage des données redressées fournit une vision complète des déplacements des enquêtés sur le territoire corse durant l’été 2018. Les croisements effectués n’ont pas vocation à être exhaustifs, mais se veulent représentatifs des tendances globales.

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Cela représente quotidiennement 996 350 déplacements réalisés par les touristes :

  • 78,1% par les touristes français,
  • 21,8% par les touristes étrangers.

À ces déplacements s'ajoutent les 848 093 déplacements réalisés par les résidents. Rappelons que sur la période de l'enquête les touristes représentent 60% de la population.

C'est donc près de 1,85 million de déplacements qui sont réalisés quotidiennement en Corse sur la période d'enquête. Les informations issues de l'EDVM  n'indiquaient qu'en période "normale", le nombre de déplacements quotidiens est d'environ un million.

Le taux d'immobiles, c'est-à-dire de personnes ne réalisant aucun déplacement dans la journée est de 26,9% pour les touristes.

  • 23% pour les touristes français,
  • 36,9% pour les touristes étrangers.

Le taux d'immobile est aussi de 26,9% pour les résidents, ce taux d'immobilité est très supérieur à ce que qui avait été constaté dans l'EDVM : seulement 12%. Cela s'explique par le fait qu'une partie des résidents interrogés sont en congés et donc moins mobiles.

Le taux de mobilité est le nombre moyen de déplacements réalisés par une personne au cours de la journée (y compris les immobiles).

Le taux de mobilité des touristes est de 2,77 déplacements par jour et par personne :

  • 2,92 pour les touristes français
  • 2,39 pour les touristes étrangers

Le taux de mobilité pour un résident est de 2,49 (contre 3,8 lors de l'EDVM)

 La part importante d’immobiles explique probablement que le nombre moyen de déplacements total, inférieur à 3 déplacements (2,71), se rapproche de 4 lorsqu’on ne prend pas en compte les personnes immobiles. Par ailleurs, l’un des aspects importants de cette étude est que les individus ont été enquêtés tous les jours de la semaine, y compris les jours fériés. Ceci marque une rupture nette avec les recueils classiques qui se concentrent uniquement sur la mobilité en jours ouvrés. Ici aussi, une analyse poussée sur les weekends pourra être proposée, d’autant qu’il est déjà démontré qu’en période hivernale, la mobilité du weekend à tendance à être moins importante qu’en semaine.

 Rappelons ici que les personnes ayant réalisé un seul déplacement ne sont pas prises en compte. Représentant moins de 2% du total des individus, ils sont surtout la traduction de comportements marginaux soit très tardifs (déplacements de nuit et retour après 5 heures du matin, heure de fin d’enquête) soit d’une potentielle arrivée de nuit par ferry avec un déplacement direct du port d’arrivée vers le lieu de résidence. Ainsi, le déplacement en ferry n’est pas comptabilisé (car ayant débuté avant l’heure de recueil) mais le déplacement vers le lieu résidence l’est. C’est en raison du caractère spécifique des motifs et de leur faible nombre que ces déplacements sont exclus des données d’analyse.